
Très fréquenté, le cimetière municipal, créé en 1975 et agrandi en 2010, a besoin d’être repensé. La Ville a ainsi lancé une réflexion sur sa requalification, au terme d’une démarche participative menée auprès d’habitants, d’agents des pompes funèbres et d’agents municipaux. Architecte spécialiste du funéraire, Annabelle Iszatt a été chargée de lui redonner une nouvelle modernité.
Pour Annabelle Iszatt, un cimetière est un « champ du repos », un « jardin des souvenirs » où il est possible de prendre « plaisir » à venir. Reliée sereinement à la « ville des vivants », cette « ville des morts » doit allier recueillement, déambulation, contemplation et repos.
En effet, l’architecte montpelliéraine ne considère pas la requalification d’un cimetière comme une simple réalisation architecturale. Elle relève aussi, selon elle, d’une approche philosophique tenant compte des usages, des rites, du processus de deuil, de l’accompagnement des défunts et des familles (voir entretien ci-dessous). Cette vision innovante et profondément humaine a séduit la Ville.
En effet, l’architecte montpelliéraine ne considère pas la requalification d’un cimetière comme une simple réalisation architecturale. Elle relève aussi, selon elle, d’une approche philosophique tenant compte des usages, des rites, du processus de deuil, de l’accompagnement des défunts et des familles (voir entretien ci-dessous). Cette vision innovante et profondément humaine a séduit la Ville.
Le cimetière, ce lieu de vie
Annabelle Iszatt conçoit le cimetière bien avant son entrée officielle, en soignant aussi bien les abords du site que l’accompagnement des visiteurs. Une invitation à entrer pas à pas dans un lieu « enchanté », où l’usager « progressera doucement des zones publiques vers des zones plus intimes, propices au recueillement ».À Juvignac, le projet souhaite aussi relier de manière harmonieuse l’ancien cimetière et son extension moderne. Un travail paysager qui renouvellera les parcours funéraires, avec davantage d’espaces végétalisés, de nouveaux cheminements pour faciliter les circulations mais aussi l’exploitation et l’entretien du site, une signalétique renouvelée (orientation générale, entrées de divisions, espaces de cérémonie) ou le repositionnement des points d’eau et de collecte des déchets.
Outre l’aspect fonctionnel et esthétique, le projet de réaménagement du cimetière municipal entend également anticiper la pénurie de places disponibles, en libérant des zones inutilisées pour envisager la création de nouvelles concessions. L’existence d'un terrain contigu au cimetière offre par ailleurs la possibilité de réaliser un nouvel équipement public funéraire (voir encart ci-dessous).
Un complexe funéraire à Juvignac ?
Montpellier Métropole Méditerranée ambitionne d’implanter un complexe funéraire à l’ouest du territoire. Ce projet intègre une chambre funéraire et un crématorium.La réserve foncière disponible dans le prolongement du cimetière de Juvignac représente une réelle opportunité sur laquelle travaillent les deux collectivités.
Ce projet funéraire métropolitain s’inscrit dans les pas de la modernisation du cimetière de Juvignac, initiée au préalable par la Ville aux côtés d’Annabelle Iszatt. Sur proposition de la municipalité, et pour d’évidentes raisons de cohérence paysagère et architecturale, ces deux projets funéraires ont naturellement vocation à être pensés par la même architecte. Horizon du chantier : 2027.
5 questions à Annabelle Iszatt,
architecte associée à l'agence ZATTnSAT

Annabelle Iszatt
Selon vous, quels sont les atouts du cimetière de Juvignac ?
Un site en lisière de la ville, avec un panorama particulièrement intéressant. D’une part, le paysage urbain de Juvignac, sur lequel le regard se projette au loin. D’autre part, le rapport direct et apaisant à la nature. Cette « ville des morts » en promontoire, à la rencontre entre deux paysages habités des vivants, mérite d’être valorisée.
Le cimetière est scindé en deux, avec une partie ancienne et une partie nouvelle.
Comment prenez-vous en compte ces espaces ?
Ces deux parties témoignent des périodes d’urbanisation de Juvignac : deux facettes qui pourraient dialoguer plus fortement, tout en assumant leur particularité. Entre les deux, il manque un trait d’union fort, sur lequel le projet de requalification va agir.
Quelles sont vos principales intentions paysagères et architecturales ?
Bien intégrer le site dans son environnement et mieux accueillir les familles, notamment en mettant en cohérence l’aménagement intérieur du cimetière et les pratiques de funérailles et de souvenir.
Comment avez-vous appréhendé les différents usages ?
Lieu du quotidien, le cimetière est à la fois un espace de proximité et un signe d’attachement sur plusieurs générations. Dans un univers de silence, les gestes accomplis nous renseignent bien plus que les paroles. Un des objectifs de cette requalification est donc d’apporter un soin particulier aux gestes de chacun, familles, professionnels du funéraire, personnels d’entretien.
Une de vos spécificités est d'associer sacralité et architecture. Quelle est votre approche du cycle funéraire ?
La question des rites est insuffisamment traitée dans la conception des espaces funéraires. Redonner une place au sacré implique d'identifier et d'accueillir chaque temps du rite funéraire dans un espace approprié. Dans un cimetière, plusieurs parcours et fonctions se croisent : funérailles, recueillement, fleurissement. Ils n’ont pas tous vocation à se rencontrer. L’architecture et le travail paysager permettent de mieux marquer les seuils et les passages qui distinguent chaque séquence du rite.
Un site en lisière de la ville, avec un panorama particulièrement intéressant. D’une part, le paysage urbain de Juvignac, sur lequel le regard se projette au loin. D’autre part, le rapport direct et apaisant à la nature. Cette « ville des morts » en promontoire, à la rencontre entre deux paysages habités des vivants, mérite d’être valorisée.
Le cimetière est scindé en deux, avec une partie ancienne et une partie nouvelle.
Comment prenez-vous en compte ces espaces ?
Ces deux parties témoignent des périodes d’urbanisation de Juvignac : deux facettes qui pourraient dialoguer plus fortement, tout en assumant leur particularité. Entre les deux, il manque un trait d’union fort, sur lequel le projet de requalification va agir.
Quelles sont vos principales intentions paysagères et architecturales ?
Bien intégrer le site dans son environnement et mieux accueillir les familles, notamment en mettant en cohérence l’aménagement intérieur du cimetière et les pratiques de funérailles et de souvenir.
Comment avez-vous appréhendé les différents usages ?
Lieu du quotidien, le cimetière est à la fois un espace de proximité et un signe d’attachement sur plusieurs générations. Dans un univers de silence, les gestes accomplis nous renseignent bien plus que les paroles. Un des objectifs de cette requalification est donc d’apporter un soin particulier aux gestes de chacun, familles, professionnels du funéraire, personnels d’entretien.
Une de vos spécificités est d'associer sacralité et architecture. Quelle est votre approche du cycle funéraire ?
La question des rites est insuffisamment traitée dans la conception des espaces funéraires. Redonner une place au sacré implique d'identifier et d'accueillir chaque temps du rite funéraire dans un espace approprié. Dans un cimetière, plusieurs parcours et fonctions se croisent : funérailles, recueillement, fleurissement. Ils n’ont pas tous vocation à se rencontrer. L’architecture et le travail paysager permettent de mieux marquer les seuils et les passages qui distinguent chaque séquence du rite.

Adresse :
Direction de la Citoyenneté et de la proximité
Hôtel de Ville
997 les Allées de l’Europe
34 990 JUVIGNAC
Téléphone : 04 67 10 42 53 / 04 67 10 78 52 / 04 67 10 42 42
Mail : etatcivil@juvignac.fr
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Mail : etatcivil@juvignac.fr