D'un coût total de 1,4 M€, la digue de protection de la Mosson a été réalisée dans le cadre du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) et de la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations) de la Métropole de Montpellier, avec le soutien financier de l'État, de la Région Occitanie et du Département de l'Hérault.
Le PAPI constitue un programme d’actions publiques à long terme, visant à réduire les conséquences des inondations sur les personnes et les biens.
Outil de contractualisation entre l’État et les collectivités, il permet de mettre en œuvre une politique globale de gestion intégrée des risques d’inondation dans les aménagements urbains, et d’obtenir des financements dédiés (État, Région, Département et FEDER).
Le quartier de la Plaine est fréquemment exposé, à l'occasion des épisodes cévenols qui marquent notre climat méditerranéen, aux débordements imprévisibles de la Mosson et du ruisseau de la Plaine. La protection des familles et habitations sinistrées lors des inondations d'une intensité exceptionnelle de l'automne 2014 était une priorité.
Lors de l'inauguration, le maire Jean-Luc Savy a salué l'intelligence du travail collectif réalisé par les collectivités et services mobilisés, ainsi que "la patience, la résilience et l'apport essentiel" du collectif de Juvignacois "Ras-les-oreilles", dont les membres actifs ont été durement touchés par les inondations de 2014.
À l'aune du traumatisme vécu en 2014, cette digue représente à mes yeux un cap majeur pour la mise en sécurité des riverains et de nos quartiers. Elle est un rempart contre la peur et l’incertitude que chaque annonce de pluie intense fait naître dans nos cœurs.
Michael Delafosse, Président de Montpellier Méditerranée Métropole, a souligné l'importance de cet ouvrage dans la politique globale de gestion des risques majeurs, en rappelant l'engagement des communes touchées et de leurs maire : "Lorsque j’ai candidaté à la présidence de la Métropole, je me souviens de l’exigence de Jean-Luc Savy, maire de Juvignac, et de René Revol, maire de Grabels, qui m’ont demandé de faire de ce dossier une priorité absolue ».
Représentant Carole Delga, la Vice-présidente Maria Alice Pelé s'est enfin félicitée du travail d'envergure réalisé pour un ouvrage hydraulique de cette importance : « Neuf ans, cela peut paraître long quand on est habitant, mais cela reste court en termes de travaux et de délais administratifs ! ».
Afin de respecter la faune et la flore protégées dans la zone, les travaux de création de la digue de Juvignac ont fait l’objet de plusieurs mesures d’évitement et de réduction d’impacts.
La Métropole a mandaté un bureau d’études spécialisé pour assurer le suivi environnemental du chantier et toutes les obligations environnementales ont été respectées.
En accompagnement des travaux de la digue, des aménagements connexes ont été implantés dans le quartier de la Plaine et ses abords pour favoriser le développement de la biodiversité locale : 5 gites « pierre » favorables aux reptiles ; 3 gites « bois » favorables à la petite faune ; 5 gites à chiroptères ; 15 nichoirs.
Dans les prochaines semaines, les services de Montpellier Méditerranée Métropole engageront également une opération de réensemencement et de plantations pour favoriser le développement de la biodiversité : plantations d’arbres, création de bosquets, mise en place de panneaux de sensibilisation du public à l’environnement.
